 PO 2011 1st Round : Celtics (3) vs Knicks (6) |
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posté par Baz : | TWO FACES' CELTICS
Les Celtics auront été cette nuit à l'image de leur fin de saison régulière : d'abord rongés par le doute, perdus dans des systèmes qui feraient passer le playbook de Rivers pour un livre de coloriage de Bob l'Eponge. Puis, comme par miracle ou par sursaut d'orgueil (Paul Pierce, si tu nous lis), conquérants comme des zombies morts de faim, prêts à dévorer tout cru leur adversaire pour peu que ce dernier fasse de l'ombre à la bannière #18 tant convoitée. Les Celtics ne veulent jouer que lorsque la situation est désespérée, c'est comme ça et pas autrement, il ne faut pas chercher plus loin !
Personnes souffrantes de problèmes cardiaques et femmes enceintes s'abstenir, ça va être comme ça jusqu'au bout ! Ou jusqu'à ce que (attention : arlésienne) le BIG SHAMROCK tombe le costard. Mais laissons de côté la science-fiction et observons le Celtic dans son environnement naturel : le match de playoffs...
THE OTHER O'NEAL. Jermaine, Jermaine, un rock'n'roll ou un slow, c'est du pareil au même, pour te dire que je t'aime et que j't'ai dans la peau ! What a game ! Il rend une copie impeccable FGA/FGM, a été solide défensivement et, à lui seul, a sorti les Celtics du marasme au moment crucial pour les remettre à flot. On pourra lui reprocher une certaine passivité aux rebonds, mais quand on a KG et Rondo à côté qui kidnappent tout ce qui rebondit, je veux bien lui pardonner pour cette fois. Most Valuable Celtic of the game : J-O'Neal, que je dis !
THE JESUS. La résurrection ! On n'avait plus vu Ray Allen avec une telle confiance depuis... depuis... belle lurette, en vérité. Car du Ray Allen dépité, désinvesti, déprimé, c'est tout ce qu'on a eu à se mettre sous la dent pendant un mois et demi. Et vous avez pu en avoir un aperçu pendant toute la première mi-temps : oublié le long de la side line, tel un cocker sur le bord de l'autoroute un jour de départ en vacances. De retour des vestiaires, changement de ton. Puisque les ballons ne vont pas jusque Allen, il s'empare des plays à la remontée. D'abord en tout début de 3eme QT, puis une seconde fois après la séquence flamboyante de Jermaine O'Neal. A partir de ce moment, Ray revient complètement dans le match full of adrenaline comme une R5 diesel à la sortie de la pompe ! Et quelle fin de match, je vous la refais pas.
THE OCTOPUS > Mr Close-From-Triple-Double est toujours capable du meilleur comme du pire. Ses floaters moisis et ses layups airball, on les a bouffé cette saison jusqu'à indigestion. Rajon joue trop vite. C'est souvent génial d'un point de vue créatif, mais à quoi servent des passes venues du fin fond du cosmos si personne n'est capable de les réceptionner ? Comment blâmer ses adversaires lorsqu'ils choisissent délibérément (n'est-ce pas Chauncey) de lui laisser deux ou trois mètres de liberté à chaque fois que Rajon fait une pause dribble au niveau de l'arc ? C'est le moment que je déteste le plus dans son jeu, celui où il ne sait pas s'il va tenter un alley oop impossible, ou s'il va shooter sans conviction. Heureusement, il y a l'autre Rondo, celui qui gobe les rebonds comme des smarties, qui distille les ballons comme à la parade et qui détruit les hanches de ses adversaires en les achevant par un reverse de toute beauté. Autant le premier je l'exècre, autant celui là, je le vénère ! Et quand Rondo joue à ce niveau, les Celtics sont on fire. A chaque fois. Il va me rendre schizophrène. D'ailleurs, deux choix de passe un peu too much en toute fin de rencontre (un missile pour Pierce, puis un autre pour Allen qui envoient les deux vétérans la truffe contre l'objectif des caméras) ont bien failli nous coûter cher. Le pire, c'est qu'il arrive à effacer ces merdouilles par un service éclair en alley-oop à destination de KG sur l'avant dernière remise en jeu, ramenant les Celtics à -1 sans perdre la moindre seconde de jeu. Délire.
THE BIG TICKET. Je vais faire court. 15 points, 13 rebonds, 3 steals. Stoud peut faire son match, peut dunker sur la tronche du Ticket et faire tous les tours de passe-passe qu'il veut, KG a fait son match, et il l'a bien fait. 35 ans dans un mois. Et je félicite Ronny Turiaf au passage, qui se l'est coltiné un bon paquet du temps. Spike Lee peut continuer à cauchemarder, KG va remplir sa feuille de match tous les soirs, he's a robot !
THE CAPTAIN. Avec deux treys en tout début de premier QT, il semblait vouloir donner le ton. Mais son envie s'est liquéfiée petit à petit dans le blob vert. Et comme souvent, on retrouve Pierce en fin de match, malin, entreprenant (il nous sort des actions signées furax à trois reprises dans la deuxième moitié du 4ème), toujours dans les bons coups. Pas son meilleur match de la saison, évidemment, mais il reste l'âme de cette équipe et il va monter en puissance petit à petit.
THE BIG BABY > L'énergie, il en a à revendre. Trop, et il ne sait pas quoi en faire. Et Doc Rivers non plus par la même occasion. Davis est devenu le massive black hole de l'équipe depuis un mois. Alors qu'il devrait profiter de son physique pour créer le jeu in the paint et ressortir les ballons à l'extérieur (il est doué pour ça le bougre), eh bien non il endosse tous les rôles et se retrouve immanquablement à tenter n'importe quoi n'importe quand. On pourrait évidemment blâmer Doc de choisir de l'aligner coûte que coûte même quand la situation devient critique, mais Krstic hier soir a été catastrophique pendant 5 minutes. Cela dit, un meilleur dosage entre Davis et J-O'Neal ne serait pas complètement idiot, surtout avec ce qu'a montré Jermaine hier soir. J'espère que Doc va recadrer son gros bébé.
THE GREEN GUY. Si Jeff Green n'a pas d'impact sur le scoring, il en a sur le jeu des C's. Quand il est sur le parquet, les Celtics jouent mieux, jouent plus vite, et étouffent l'adversaire. Mais on est loin d'avoir optimisé ce paramètre. Y'a encore beaucoup de boulot.
THE BAD ASS. D-West est peut-être tout le contraire de Big Baby en ce moment. Une énergie intelligemment mise à contribution, beaucoup d'abnégation et un travail défensif capital. Une des grandes satisfactions de la fin de saison régulière des C's, en dépit de ses blessures à répétition. Ce mec est un guerrier !
Cette équipe fait peur, et pas toujours dans le bon sens.
Mais bon, s'il leur faut ça pour enfin jouer au basket, je prends !
Cette série va être épuisante. |
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