L'équipe NBASpirit de la décénnie

L'équipe

1. PG SG

   Le point guard et le shooting guard :

   Le PG, c'est le meneur organisateur, celui qui anime le mieux, qui sait mettre à l'aise sur un/son topic.
   Quant au SG, c'est le scoreur. Celui qui score le plus de points, qui est souvent le plus juste dans les débats.

   Baz

   A l’image du joueur qu’il idolâtre, Rajon Rondo, Baz est avant tout un formidable playmaker.

   Je (i33) suis censé être son back-up au poste 1 mais je reconnais bien volontiers qu’il mérite ses minutes. Dans l’esprit, Baz est un PG naturel, parfait, qui joue et poste juste, sans jamais rien forcer.

   Les forumers ne se sont pas trompés en votant massivement pour lui. Comme un trade gagnant, son retour sur NBASpirit , en février 2011, a redonné un véritable coup de fouet au forum. Depuis, il régale tous ceux qui prennent le temps de se poser sur le topic des Celtics, pendant les directs.

   Au-delà des bannières fun et sexy qu’il réalise, il apporte soir après soir une ambiance « entre potes » qui fait qu’on se sent rapidement à l’aise, presqu’à notre place. Vous n’appréciez ni les Celtics ni les Wolves ? Peu importe, tentez l’expérience, un soir de match, et vous verrez : Baz est comme un enfant dans un magasin de bonbons. Toutes les douceurs sur lesquelles il pose les yeux lui procurent un plaisir intense qu’il partage volontiers avec les fans, insomniaques ou autres no-life qui accompagnent ses nuits. De l’avis même de Dice, un habitué du topic Boston, «Baz a su redécorer toute l'antre des Celtics pour rendre le topic accueillant là où d’autres perdus de la nuit (voir i33 et Portland) squattaient leur topic, se répondant a eux même dans des résumés que personne ne lisait. »

   Mais Baz n’est pas seulement un playmaker. La preuve, il récolte également le plus de votes pour le poste de SG. Aussi rarement impliqué dans un clash que Spurs9 est félicité pour la pertinence de ses interventions, Baz se contente le plus souvent de parler de basket et il le fait remarquablement bien. Il connaît ses Cs, il connaît ses Wolves mais il connaît aussi très bien la NBA, le jeu, les joueurs. Entre 2 onomatopées célébrant les coups d’éclat de ses favoris, il délivre régulièrement des analyses pertinentes qui encouragent les échanges.

   Au final, Baz est à l’image des arrières qui dominent aujourd’hui en NBA : ni exclusivement PG, ni exclusivement SG, mais plutôt un combo guard qui maitrise les qualités inhérentes aux 2 postes.

2. SF

   Le small forward :

   Le shooteur, celui qui arrose le plus, qui parle le plus pour ne rien dire.

   Spurs9

   S’il y avait un doute pour le poste 2 (la lutte a d’ailleurs été serrée), cela ne fut jamais le cas pour celui de Small Forward. En découvrant la définition du poste, 90% des forumers ont immédiatement pensé à Spurs9, notre Wilt Chamberlain à nous. Qui d’autre ?

   Spurs9, c’est la prod infernale d’un robot générateur de spams et... bah, la pertinence d’un robot générateur de spams : plus de 2 300 posts en janvier 2012 (75/jour !) mais, en cumulé, moins de mots que dans 1 seul post de Troy vantant les mérites du Spacing et, toujours en cumulé, à peu près autant de matière que dans un de Rodman.

   S9 est une machine à poster envoyée d’un lointain, lointain passé que rien ni personne ne peut perturber. Une machine invincible qui, quoi qu’il arrive, postera ses 7 milliards de messages pour commenter 24 secondes de possession des Spurs. A moins d’être un contrôleur des impôts croulant sous le travail et condamné à consacrer le peu de temps libre qu’il vous reste à d’interminables réunions de copropriétaires, il y a peu de chance que le play-by-play ultra-redondant du vieux monsieur vous intéresse. Aucune, en fait, vu qu’il est finalement plus passionnant de fixer un objet pendant 3 heures pour voir s’il va finir par bouger tout seul (j’ai fait le test)...

   C’est donc sans surprise et haut la main que l’admin a gagné son spot dans la team NBASpirit . Pour autant, je ne peux me résoudre à le féliciter...

   Parce que pendant qu’il passait des mois entiers à poster des inepties dont tout le monde se foutait et qu’absolument personne ne lisait, le pauvre homme a lamentablement foiré l’éducation de son fils, devenu fan ultime de... Kobe Bryant.

   De partout ailleurs, il aurait été pendu pour ça. Nous, on le récompense...

   Plus sérieusement, si S9 enchaîne les records, c’est aussi et surtout parce qu’il est un vrai fan de NBA qui ne se contente pas de regarder les matches des Spurs. Chaque nuit, il visite d’ailleurs volontiers les topics des différentes équipes qui jouent. L’ancien radote peut-être beaucoup mais il est aussi celui qui regarde le plus de matches. Et de très loin. Respect pour ça.

3. PF

   Le power forward :

   Le travailleur de l'ombre, celui qui travaille le plus ses adversaires, le plus acharné.

   Titulaire : Sam Dalembert

   Là encore, qui d’autre ?

   Certains lui reprochent d’être un “elbou wannabe” mais ça fait belle lurette que l’élève a dépassé le maître. Se clasher ou débattre avec Sammy, c’est comme se battre contre un mec bourré : tu ne risques rien mais même en tapant de toutes tes forces, il se relève à chaque fois et revient sans cesse à la charge.
   En "bon" psychorigide, il est également un véritable obsessionnel du contrôle. Un apéro qui se prolonge et c’est l’assurance de le voir sonner à ta porte avec le décret n° 2006-1099 du 31 août 2006 relatif à la lutte contre les bruits de voisinage sous le bras.

   Sam, c’est aussi le gars que tu as parfois (souvent) envie d’éviter mais qui refuse de te laisser tranquille, comme un vieux chewing-gum accroché à une semelle que tu traînes toute la journée, le cleps du voisin qui attend que tu sortes de chez toi pour venir te mordiller les mollets ou les huissiers qui viennent tous les jours frapper à ta porte parce que tu n’as pas payé les impôts et qui refusent de partir même quand tu éteins toutes les lumières pour faire croire qu’il n’y a personne.

   Mais plus que tout, Sam Dalembert est un forumer qui n’aime pas avoir tort et qui peine à comprendre que tu ne partages pas forcément son avis. Alors il rabâche, reformule, recalcule, redéfinit, réinvente et réoriente en permanence, pour réussir à te convaincre ou, au moins, se créer une petite porte de sortie (« oui, mais... »), en attendant de revenir à la charge le jour suivant, immanquablement.

   Sam est ainsi : un train chargé de certitudes et d’idées arrêtées que rien ni personne ne peut faire dérailler.

   Mais rendons à César ce qui lui appartient, il n’y avait que Sam et sa formidable obstination pour rester 2 ans administrateur d’un forum qui regroupe les champions de France du « mouche à merdage » et de la mauvaise foi et sur lequel râler pour le plaisir de râler est le loisir de prédilection. Sam a fait ce qu’il a pu, comme il a pu. Et c’était déjà beaucoup.

   Sujets à éviter quand il est dans les parages : Andrew Bynum, Lebron James, Kobe Bryant, Allen Iverson, les animaux, le Métal, les Sopranos, la modération...

   Back-up : Bullet in the Head

   BITH, c’est le remake de « souviens-toi l’été dernier ». Le gars qui te renifle encore le cul en janvier 2012 pour une saloperie que tu lui as sortie en avril 2004. Moins acharné que Sam Dalembert (plus occupé?), il n’oublie pas pour autant que la vengeance est un plat qui se mange froid. Il se fait oublier quelques jours, le temps que tu reprennes tes aises, puis t’explose en pleine figure avec sa « technique basique de pilonnage. ».

   BITH aime son rôle de justicier. Quand tu te manques avec lui, t'en prends pour perpète. Si on devait décrire le personnage en une citation, ça serait probablement « rira bien qui rira le dernier ». Le lascar aime l’effet boomerang. Comme les grandes équipes, il sait faire le dos rond, en attendant que passe l’orage. Et quand l’adversaire n’a plus envie de jouer, il revient à la charge, plus motivé que jamais, en multipliant les attaques, par devant, par derrière, sur les côtés... Comme si tu n’avais plus affaire à un seul homme mais à toute une team qui se relaie, pour ne plus jamais te laisser la moindre seconde de répit. « J’te l’avais dit, ma gueule... »

   Sujets à éviter quand il est dans les parages : le basket européen, les admins, les concours de pronos, critique du journalisme, Carlo Ancelotti...

4. C

   Le center :

   La bâcheur, c'est celui qui bâche le plus avec ses répliques.

   Bullet in the Head et ip33

   Sans surprise, ce fut le vote le plus serré. Normal, au fil des ans la rivalité entre BITH et ip33 est peut-être devenue l’une des plus importantes de l’histoire du monde, très largement devant les duels « Karpov vs Kasparov » ou « fans de Kobe vs fans d’Iverson » et à égalité, ou presque, avec le Superclásico Boca-River, la trilogie Ali-Frazier, voire même..... Allez, j’le dis, l’affrontement final entre Autobots et Decepticons.

   BITH est un street-clasheur sans foi ni loi, qui te crache ses vannes à la gueule sans la moindre retenue et qui gaze pour faire mal, blesser, humilier. Allergique à la défaite, il préfère mourir plutôt que de laisser une vanne sans réponse. Si ce n’est pas tout de suite, ça sera demain, la semaine prochaine ou dans 1 an... Mais il y aura un retour de bâton, c’est inéluctable. Pour se venger, il tape sur tout (le physique, l’intelligence, la classe sociale... N’importe quoi, pourvu que ça ébranle) et tout le monde, en pilonnant massivement la zone et sans se soucier une seule seconde des dommages collatéraux. A la fin, les survivants comptent les morts et tentent de rebâtir. Jusqu’à la prochaine salve...

   Ip33 est quant à lui plus joueur, plus manipulateur. Avec lui, personne ne sait vraiment si c’est du lard ou du cochon. Comme un chat jouant avec une souris, il bouscule son interlocuteur puis le regarde lutter pour sa survie. Dans une guerre d’égos, il part du principe que c’est celui qui en a le plus qui gagne le moins. Ses victimes désignées sont donc le plus souvent les « lâche rien », prêts à livrer le combat de leur vie pour prouver qu’ils ont raison. Ceux-là, Ip33 leur fait faire le tour du propriétaire, en les promenant de gauche à droite, au gré de son humeur, puis les fout à la porte quand il n’a plus envie de jouer... Ca marche à tous les coups, tout le monde le sait, mais les « lâche rien » ne peuvent pas s’empêcher de retomber systématiquement dans le même piège...

   Si nos 2 hommes de l’intérieur n’évoluent pas forcément dans le même registre, ils maitrisent tous deux parfaitement l’art de la punchline destructrice, ce qui leur permet d’obtenir un spot mérité dans la All-Time Team NBASpirit . Mais ne vous méprenez pas, si ces deux-là sont alignés ensemble, à l’occasion des 10 ans du forum, ils ne seront jamais fait pour évoluer côte à côte, dans la même équipe. Quoi qu’il arrive, ils resteront ennemis jusqu’à ce que leur rivalité prenne fin, le jour où l’un des deux enterrera définitivement la hache de guerre dans le crâne de son adversaire...

   « 3 plombes pour faire une blague : t'es l'anti-punchline par définition, mec. Rends-toi service et commence à travailler ton sens de la formule. Il faut que ça claque, que ça choque. Comme une gifle que tu n'as pas vu venir.

   Ton problème, c'est que tu prends les gens pour des idiots. Tu leur expliques ta blague en la faisant. Du coup, ça tombe à l'eau pratiquement à chaque fois. (...) Je t'avais déjà fait cette remarque (...) Je t'avais conseillé de moins tricoter et d'y aller franchement. Tu ne m'as pas écouté, visiblement. C'est dommage parce que tu as de bonnes idées, mais tu ne sais pas faire, tu n'arrives pas à te décoincer. C'est désespérant.

   Tu fais dans l'humour "tenue correcte exigée", l'humour bourgeois : on rigole fort pour meubler et pour montrer sa belle dentition.

   L'humour, mec, c'est tout le contraire : il faut que tu t'exclaffes en recrachant ta soupe, qu'elle te sorte par les trous de nez. Toi, tu t'écoutes rigoler et tu expliques aux autres pourquoi ils doivent rigoler. Ca pue du fion. T'es comme un mec qui donne RDV à un autre en lui annonçant qu'il va lui casser la gueule et qui, le moment venu, se dandine pendant 3 plombes, incapable de sortir le moindre mot. 0 efficacité. Imagine qu'une bonne vanne, c'est comme un sucker-punch. Pas besoin de blablater 106 ans : envoie la purée et constate les dégâts. »

   L’art de la punchline expliqué par i33

   Bullet in the head : Où as-tu suivi le match, à Nice, en Corse ou à Issy-les Moulineaux ?

   Forumer X : Dans ton cul !

   Bullet in the head : Evidemment, c’est la place pour une grosse merde.

   Forumer X : Bullet m’a bien envoyé le jeu vidéo, qui est bien arrivé depuis, je le rassure.

   Bullet in the head : J’espère bien que tu l’as eu en mains, j’avais pris soin de frotter ma bite sur toute la surface du jeu...

Le détail des votes